L’école indigéniste ou mieux, le mouvement indigéniste est la période de notre littérature qui s’étend de 1927 à nos jours. C’est le mouvement littéraire qui a créé beaucoup plus d’œuvres à caractère nationaliste. Avec le mouvement indigéniste la littérature haïtienne va subir un revirement tout à fait révolutionnaire. L’humiliation causée par le choc de l’occupation américaine de 1915 et les réclamations du docteur Jean Price Mars ont permis aux plus incrédules de se libérer de certains préjugés et de suivre la voie qui nous a conduit à l’élaboration d’une littérature proprement indigène.
L'indigenisme haïtien est un mouvement noir, anticolonialiste , anti-imperialiste et antiraciste. C'est une quête des valeurs africaines, un retour à la source et une nouvelle conception de la littérature nègre. L'indigenisme haitien avait comme chef de file le docteur Jean Price Mars. Cependant d'autres écrivains comme Louis Diaquois, Lorimer Denis et François Duvalier ont participé à ce mouvement, notamment dans la revue "les griots ". Ces écrivains prônent une littérature nouvelle axée sur les valeurs culturelles nègres.
Les tenants de cette revue avaient deux principales sources d'inspirations l'Afrique leur origine et la paysannerie haïtienne. Dans la revue indigène, ils critiquaient la blancomanie des haïtiens et le mépris de leur identité culturelle africaine causant la déchéance morale et des défaites du peuple haïtien. L'indigenisme recherche l'authenticité à travers une prise de conscience de la valeur du patrimoine culturel haïtien, tout en encourageant un recours à notre folklore. C'est aussi une idéologie politique , l'humiliation du protectorat américain suscite un regain d'intérêt pour l'Afrique.
Dr Jean price Mars dans son livre Ainsi parla l'oncle publié en 1928 va provoquer une prise de conscience générale sur l'identité haïtienne. Il va dénoncer le bovarysne collectif, puisque les haïtiens ont tendance à s'imaginer autre qu'ils sont et à s'enlisser dans des imitations plates et serviles. Jean price Mars va les pousser à assumer leur identité nègre en revalorisant leurs hérédités africaines.
Le bovarysme est une négation stérile et sans intérêt. De ce fait, il se donne pour tâche dans son oeuvre d'exposer et de réhabiliter l'Afrique. Il exorte les haïtiens à assumer la dimension africaine de leur personnalité collective en recourant à la littérature orale et populaire (contes, devinettes, proverbes paysans )
Pour les griots seule l'éducation peut corriger et faire disparaître les tares de la société haïtienne. Ils prônent également un retour à l'Afrique, une réforme intégrale de la mentalité haïtienne en les donnant la place qui leur revient dans notre culture haïtienne et au vodou. D'autres écrivains haïtiens comme Jacques Roumain, Jean Baptiste Cinéas et Pétion Souvain ont contribué à l'émancipation du mouvement indigenisme en écrivant des romans paysans souchés dans la réalité haïtienne et imprégné du vodou.
Le livre intitulé : Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain est , par exemple, un véritable modèle de la littérature folklorique. La réussite du protagoniste, Manuel, dans son projet d’irrigation et celui de l’unification de sa communauté déchirée par des luttes intestinales font l’éloge des valeurs paysannes. La scène du konbit : agent catalyseur dans le roman, a su démontrer l’efficacité de cette pratique traditionnelle.
L'indigenisme s'est donc formé progressivement et s'est caractérisé par un souci d'authenticité, un besoin d'enracinnement et une exigence d'être soi même. C'est un miroir exact , une représentation totale des réalités haïtiennes dans leur époque tout en faisant une évocation satirique de la société haïtienne. L'indigenisme puise leurs thèmes d'inspirations dans l'histoire d'Haiti et dans la description de nos payses .
Auteur: Xaviera Raphaëlla Elie
vendredi 27 mars 2020
dimanche 22 mars 2020
Alerte aux femmes enceintes à l'approche de la ménaupose
Chez les jeunes couples, les rapports sexuels ont diminué à cause du confinement exigé par la pandémie Covid-19. Chacun dans son chez soi. Toutefois, ce confinement offre le temps aux couples mariés de se vouer à leurs ébats sexuels. Maris et femmes se retrouvent confinés chez eux, sous leurs draps, se livrant sans doute à leurs désirs et passions. Le risque que l'épouse tombe enceinte a donc grandement augmenté. Parlons donc des risques de la sexualité chez les femmes en approche de la préménopause.
À 40 ans, environ 50% des ovocytes comportent des anomalies ; et après 45 ans, ce taux d'anomalies est passé à 90 %. Le risque de fausse couche devient important et le taux de réussite d'une femme voulant être mère à plus de 40 ans est alors d’environ 2 % par tentative. Toutefois, contrairement à ce que beaucoup de femmes qui sont dans cette tranche d'âge pensent, il est encore possible de tomber enceinte avec ces propres ovules. Selon les chiffres de l'Institut National d'Études Démographiques (INEP), une femme de 40 ans à 65 % de chance de tomber enceinte malgré l'arrivée prochaine de la ménopause.
Il y a trois principales raisons d’avoir un enfant après 40 ans : soit on s’est remis en couple à la suite d’une séparation, soit on n’a pas pu à cause des problèmes de santé, ou aussi d’infertilité. Il se peut aussi qu'on n’ait pas pu réussir à gérer emploi et maternité. Et d'autres part, il existe également des femmes qui n'ont pas souhaité être mère mais étant donné que cela est arrivé pour une raison ou pour une autre, elles décident de garder leur bébé. Chacune de ces femmes sera exposée à de différents risques dont elles n'ont aucune connaissance.
À l'approche de la préménopause, porter un enfant peut amener à de sérieuses complications. La plus fréquente est le diabète gestationnel, avec un risque que le bébé grandisse et grossisse trop. Il existe également des risques d'hypertension, de phlébite, d'hémorragie, d'embolie pulmonaire, de fibromes ou encore d'accouchement par césarienne. Les femmes doivent aussi être prévenue que la mortalité au cours de l'accouchement est multipliée par trois à 40 ans et par 10 à plus de 45 ans.
Alors pour mettre toutes les chances du côté de ces femmes courageuses souhaitant avoir quand même un enfant sur le tard, on les recommande de ne pas ou d’arrêter de fumer, de ne pas se livrer à une consommation excessive d’alcool, d’éviter des médicaments, de pratiquer une activité physique régulière et d’avoir une vie calme et sereine. Elles devront également faire attention à ne pas prendre trop de poids car le risque de ne pas concevoir d’enfant est augmenté de 30 % en cas de surpoids et de 80 % en cas d’obésité.
Auteur: Elisabeth Elustin
samedi 21 mars 2020
Harriet Tubman, la Moïse noire
Contrairement aux États-Unis du Nord, l'esclavage était maintenu, en 1820, dans les États-Unis du Sud. C'était au cours de cette année et dans cette atmosphère bouleversante qu'une petite fille avait vu le jour par des parents esclaves dans le comté de Dorchester de Maryland. Araminta Ross est son nom de naissance.
La petite a commencé à vivre sa courte enfance auprès de sa grand-mère. Puis, à l'âge de cinq ou six ans, placée en domesticité, son maître l'avait prêtée à un couple, par lequel elle était fréquemment battue. Son adolescence ne fut pas cependant meilleure, pour avoir réfusé d'aider un contremaître, elle reçut un coup violent sur la tête. Ce qui lui avait causé un traumatisme crânien, elle commença à avoir de là des visions et des rêves qu'elle aurait interprétés comme des signes divins ; cette perspective religieuse la guida tout au long de sa vie.
En l'honneur de sa mère, Araminta adopta le prénom d'Hariett ; Le nom Tubman le succèda aux alentours de 1844, lorsqu'elle épousa John Tubman. L'abolitionniste Harriet Tubman fuit en 1849 les maîtres brutaux qui faisait d'elle leur propriété sans condition.
À travers son réseau d'évasion connu sous le nom de Chemin de fer clandestin, elle avait permis à de nombreux autres esclaves de prendre la fuite. En automne 1851, elle retourna dans le comté de Dorchester pour la première fois depuis son évasion. Elle réussit ensuite à ramener en sûreté ses frères mais échoua à sauver sa soeur adorée ainsi que ses enfants.
De 1851 jusqu'au début de la guerre de sécession en 1861, elle avait prit en charge dix-huit expéditions vers le Sud et avait aidé trois cents esclaves environ à s'enfuir ; elle n'avait jamais été surprise ni n'avait perdu un seul de ses passagers. Taillée pour combattre, elle s'engagea dans l'Armée de l'Union en 1863. Elle fut alors à la tête d'une expédition navale en Géorgie qui aboutirait à la libération de sept-cents cinquante esclaves. Son courage hors du commun lui avait valu le surnom de " Moïse".
Après la guerre, Harriet Tubman n'avait plus aucune ressource. Dès lors, elle vécut dans une extrême pauvreté et mourut en 1913 dans l'anonymat. Il lui avait fallu les années 60 pour symboliser la résistance à l'oppression ; les Blacks Panthers feraient de son humble personne une icône. Aujourd'hui, son visage orne le 20 billet le plus utilisé aux États-Unis. Elle est la première personnalité noire et troisième femme apparaissant sur un billet américain. En raison de son courage à militer au nom de la liberté humaine, Harriet Tubman demeure à présent une vraie combattante.
Auteur :Marco Saintima
La petite a commencé à vivre sa courte enfance auprès de sa grand-mère. Puis, à l'âge de cinq ou six ans, placée en domesticité, son maître l'avait prêtée à un couple, par lequel elle était fréquemment battue. Son adolescence ne fut pas cependant meilleure, pour avoir réfusé d'aider un contremaître, elle reçut un coup violent sur la tête. Ce qui lui avait causé un traumatisme crânien, elle commença à avoir de là des visions et des rêves qu'elle aurait interprétés comme des signes divins ; cette perspective religieuse la guida tout au long de sa vie.
En l'honneur de sa mère, Araminta adopta le prénom d'Hariett ; Le nom Tubman le succèda aux alentours de 1844, lorsqu'elle épousa John Tubman. L'abolitionniste Harriet Tubman fuit en 1849 les maîtres brutaux qui faisait d'elle leur propriété sans condition.
À travers son réseau d'évasion connu sous le nom de Chemin de fer clandestin, elle avait permis à de nombreux autres esclaves de prendre la fuite. En automne 1851, elle retourna dans le comté de Dorchester pour la première fois depuis son évasion. Elle réussit ensuite à ramener en sûreté ses frères mais échoua à sauver sa soeur adorée ainsi que ses enfants.
De 1851 jusqu'au début de la guerre de sécession en 1861, elle avait prit en charge dix-huit expéditions vers le Sud et avait aidé trois cents esclaves environ à s'enfuir ; elle n'avait jamais été surprise ni n'avait perdu un seul de ses passagers. Taillée pour combattre, elle s'engagea dans l'Armée de l'Union en 1863. Elle fut alors à la tête d'une expédition navale en Géorgie qui aboutirait à la libération de sept-cents cinquante esclaves. Son courage hors du commun lui avait valu le surnom de " Moïse".
Après la guerre, Harriet Tubman n'avait plus aucune ressource. Dès lors, elle vécut dans une extrême pauvreté et mourut en 1913 dans l'anonymat. Il lui avait fallu les années 60 pour symboliser la résistance à l'oppression ; les Blacks Panthers feraient de son humble personne une icône. Aujourd'hui, son visage orne le 20 billet le plus utilisé aux États-Unis. Elle est la première personnalité noire et troisième femme apparaissant sur un billet américain. En raison de son courage à militer au nom de la liberté humaine, Harriet Tubman demeure à présent une vraie combattante.
Auteur :Marco Saintima
jeudi 19 mars 2020
Le Joker, une figure emblématique de la culture populaire
Joker, tueur en série, tueur de masse, chef de la mafia de Gotham City, Un docte chimiste, sensible aux arts martiaux. Joker, un génie criminel en connivence avec sa dulciné, le Dr Harleen Quinzel, une ancienne psychiatre à l'asile d'Arkham, devenue Harley Quinn.
Origine du Joker
L'idée de ce personnage contradictoire, tarabusté par son essence paradoxale, à la fois méchant et ayant le sens de l'humour, est originaire du livre "L'homme qui rit" publié en 1869 par le célèbre écrivain français et chef de file du romantisme, Victor Hugo. L'adaptation cinématographique allait se faire en 1928 par Paul Leni et Conrad Veidt. Cette adaption muette, hormis un dénouement différent de celui du livre, reste assez fidèle au roman. Le maquillage de Conrad Veidt va inspirer plus tard les concepteurs du Joker.
Transition du Joker du psychopathe avec le sens déformé de l'humour au farceur agaçant
Imaginé par Bob Kane, Bill Finger et Jery Robinson, le Joker apparaît pour la première fois dans le Comic Batman en 1940. Plusieurs versions de ses origines ont été imaginées tout au long de ces huit décennies de publication, mais la plus commune est sa chute dans une cuve de déchets toxiques qui blanchit sa peau, colore ses cheveux en verts et peint ses lèvres en rouge sang. Sa transfiguration le rend fou. Tout au long de ses apparitions, dont la forme évoluera avec les époques, le Joker est dépeint comme le meilleur ennemi de Batman. C'est un personnage très intelligent, maître du crime. Initialement introduit comme un psychopathe avec un sens déformé et sadique de l'humour.
Dans les années 40 et 50, les comics d'horreur et de crimes policiers sont au sommet des ventes. Par la suite des préjugés ont été portés sur ces sujets, qui, apparemment faisaient croître le niveau de la délinquance chez les jeunes Américains. Le public commençait à s'en délasser, par conséquent. Les éditeurs ont créés l'organisme de régulation des comics (CAA). Sous la pression, le Joker s'assagit et devient une figure de comédie. Le tueur psycopathe devient un farceur agaçant. C'est toujours le cas lorsque le Joker connaît un regain de popularité en 1966, grâce à la série et au film Batman. Le Joker allait devenir l'un des personnages les plus emblématiques de la culture populaire. Antithèse complète du personnage de Batman, le Joker a été considéré à maintes reprises comme l'un des meilleurs méchants de la bande dessinée. Il est en divers produits dérivés tels que des vêtements et articles de collection, des attractions, des jouets, etc. Le Joker, outre le ciné, une figure de proue désormais.
Le Joker se réincarne au fil du temps
Le Joker a été incarné par plusieurs acteurs à l'écran, notamment par Cesar Romero dans la série et le film Batman en 1966 ; Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton et Heath Ledger dans The Dark Knight, pour lequel il a gagné à titre posthume l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Mark Hamill, Brent Spiner et Michael Emerson ont également prêté leurs voix au personnage dans des adaptations animées. Dans les nouvelles adaptations de l'univers DC, c'est l'acteur Jared Leto qui enfile le costume du Joker, notamment dans le film Suicide Squad, en 2016. Dans la série Gotham, il est interprété par Cameron Monaghan à travers les personnages des jumeaux Jerome et Jeremiah Valeska. Dans le film Joker (2019), il est joué par Joaquin Phoenix, pour lequel celui-ci a gagné l'Oscar du meilleur acteur en 2020.
Auteur: Elisabeth Elustin
Origine du Joker
L'idée de ce personnage contradictoire, tarabusté par son essence paradoxale, à la fois méchant et ayant le sens de l'humour, est originaire du livre "L'homme qui rit" publié en 1869 par le célèbre écrivain français et chef de file du romantisme, Victor Hugo. L'adaptation cinématographique allait se faire en 1928 par Paul Leni et Conrad Veidt. Cette adaption muette, hormis un dénouement différent de celui du livre, reste assez fidèle au roman. Le maquillage de Conrad Veidt va inspirer plus tard les concepteurs du Joker.
Transition du Joker du psychopathe avec le sens déformé de l'humour au farceur agaçant
Imaginé par Bob Kane, Bill Finger et Jery Robinson, le Joker apparaît pour la première fois dans le Comic Batman en 1940. Plusieurs versions de ses origines ont été imaginées tout au long de ces huit décennies de publication, mais la plus commune est sa chute dans une cuve de déchets toxiques qui blanchit sa peau, colore ses cheveux en verts et peint ses lèvres en rouge sang. Sa transfiguration le rend fou. Tout au long de ses apparitions, dont la forme évoluera avec les époques, le Joker est dépeint comme le meilleur ennemi de Batman. C'est un personnage très intelligent, maître du crime. Initialement introduit comme un psychopathe avec un sens déformé et sadique de l'humour.
Dans les années 40 et 50, les comics d'horreur et de crimes policiers sont au sommet des ventes. Par la suite des préjugés ont été portés sur ces sujets, qui, apparemment faisaient croître le niveau de la délinquance chez les jeunes Américains. Le public commençait à s'en délasser, par conséquent. Les éditeurs ont créés l'organisme de régulation des comics (CAA). Sous la pression, le Joker s'assagit et devient une figure de comédie. Le tueur psycopathe devient un farceur agaçant. C'est toujours le cas lorsque le Joker connaît un regain de popularité en 1966, grâce à la série et au film Batman. Le Joker allait devenir l'un des personnages les plus emblématiques de la culture populaire. Antithèse complète du personnage de Batman, le Joker a été considéré à maintes reprises comme l'un des meilleurs méchants de la bande dessinée. Il est en divers produits dérivés tels que des vêtements et articles de collection, des attractions, des jouets, etc. Le Joker, outre le ciné, une figure de proue désormais.
Le Joker se réincarne au fil du temps
Le Joker a été incarné par plusieurs acteurs à l'écran, notamment par Cesar Romero dans la série et le film Batman en 1966 ; Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton et Heath Ledger dans The Dark Knight, pour lequel il a gagné à titre posthume l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Mark Hamill, Brent Spiner et Michael Emerson ont également prêté leurs voix au personnage dans des adaptations animées. Dans les nouvelles adaptations de l'univers DC, c'est l'acteur Jared Leto qui enfile le costume du Joker, notamment dans le film Suicide Squad, en 2016. Dans la série Gotham, il est interprété par Cameron Monaghan à travers les personnages des jumeaux Jerome et Jeremiah Valeska. Dans le film Joker (2019), il est joué par Joaquin Phoenix, pour lequel celui-ci a gagné l'Oscar du meilleur acteur en 2020.
Auteur: Elisabeth Elustin
mercredi 18 mars 2020
L'âme culturelle haïtienne sous les coups de massue des politiques postcoloniales
Nulle nécessité de parcourir le temps en retrospection pour développer une « cartographie » de l'instabilité socio-politique en Haïti, ce qui, d'ailleurs, ne s'imprime sans nul effet dans la conscience haïtienne, d'où le reniement culturel de la majorité des natifs et originaires du sol. Cette réalité insoutenable émane le péril vis-à-vis des conditions d'évolution et de progrès au niveau des différents groupes sociaux.
Comme l'insécurité, par extension la criminalité, a toujours été l'un des fléaux sociétaux que les gouvernements de l'ère démocratique haïtienne ne se sont jamais montrés aptes à aborder, voire contrecarrer... faire face également à l'afflux invasif des affectations culturelles exogènes, notamment occidentales et s'avérant encombrantes, semble avoir toujours été une défensive nécessaire demeurant sur le carreau. L'imbrication même des plus faibles éléments de la culture prédatrice de l'Occident à la nôtre ordonne à l'ostraciser. De ce fait, nos valeurs fondamentales se délitent, le respect scrupuleux des traditions sacrées, se dégrade sous l'influence de l'invasion culturelle, politique et même linguistique du terroir.
Le vodou, notre essence de peuple, en est grandement accablé. Les religions et sectes venues de l'Occident et de l'imaginaire nord-américain, s'étalent le long de l'hémisphère haïtienne... Celles-ci maintiennent leur pouvoir par la manipulation du peuple, surtout les masses populaires, en se servant de leur ignorance totale. Ce qui est profitable également aux escrocs occupants les postes de Hauts fonctionnaires dans les gouvernements et de l'État. L'imaginaire haïtien est taraudé par les multiples courants religieux qui atteints nos rivages. Nos plus ancestrales moeurs et coutumes sont bafouées, foulées des pieds des néocolonialistes. Ainsi le natif haïtien est devenu tel un zombi. Le reniement du culturel et du folklorique Haïtien est profond, à profusion. Le rara, le carnaval, l'élégance vestimentaire en karabela, le "soupjoumou" du nouvel an... Tout trait culturel haïtien est comme on dirait passé au bleu par l'haïtien en question.
Auteur: Duméus C. Dalton
lundi 16 mars 2020
La Négritude : la négation de la négation de l'homme noir
Insulté, asservi, le Noir se redresse, il ramasse le mot "Nègre" qu’on lui a jeté au front comme une pierre et en fait un mouvement, la Négritude. Le terme Négritude désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelle. des peuples de l'ethnie ébène, revendiquées comme leur étant propres et l'appropriation des meurtrissures infligée par et au cours de l'Histoire.
Le mot-concept « Négritude » apparait pour la première fois sous la plume d'Aimé Césaire, un écrivain français d'origines martiniquais, dans les pages d'une revue estudiantine (L’Etudiant noir) publiée dans le quartier latin par une poignée d’étudiants antillais et africains exilés à Paris, dans la période de l’entre-deux-guerres.
Le terme « Négritude » désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles propres à la communauté noire. Pour le père de la Négritude, Aimé Césaire, celle-ci est la simple reconnaissance du fait d'être Noir et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. Ainsi, il s'agirait d'un dépouillement des mœurs de l'occident.
Durant la période de 1930, Senghor raconta que les étudiants Noirs sombraient dans un désespoir panique. L’horizon était embué. Nulle réforme en perspective, et les colonisateurs légitimaient leur dépendance politique et économique par la théorie de la table rase. Pour asseoir une révolution efficace, il leur faut donc d’abord se débarrasser de leurs vêtements d’emprunt, ceux de l’assimilation, et affirmer leur être. C'est ainsi que naquit le mouvement de la Négritude en 1936.
Outre Aimé Césaire, cette secte littéraire et politique comprend des figures emblématiques du 20ème siècle dont : Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop, René Depestre, Jean Paul Sarte. Les tenants de la Négritude tâcheront de promouvoir la culture nègre, l'endurance de la peau d'ébène, de manière à porter les descendants de l'Afrique Noire à ne point rougir de leurs origines.
Des écrivains noirs de peau ou créoles seront cependant pas leurs alliés. Ils leur critiqueront le concept autant que le mouvement et leurs justes revendications, jugés trop réducteurs. Wole Soyinka a par exemple dit : « le tigre ne proclame pas sa tigritide Il bondit sur sa proie et la dévore. » Les propos de celui-ci feront beaucoup de bruit, c'est pour cela dans les années 60 Aimé Césaire estimera que le mot « Négritude » risque de devenir « une notion de division » lorsqu'il n'est pas remis dans son contexte historique des années 30 et 40.
Auteur:Marco Saintima
Le mot-concept « Négritude » apparait pour la première fois sous la plume d'Aimé Césaire, un écrivain français d'origines martiniquais, dans les pages d'une revue estudiantine (L’Etudiant noir) publiée dans le quartier latin par une poignée d’étudiants antillais et africains exilés à Paris, dans la période de l’entre-deux-guerres.
Le terme « Négritude » désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles propres à la communauté noire. Pour le père de la Négritude, Aimé Césaire, celle-ci est la simple reconnaissance du fait d'être Noir et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. Ainsi, il s'agirait d'un dépouillement des mœurs de l'occident.
Durant la période de 1930, Senghor raconta que les étudiants Noirs sombraient dans un désespoir panique. L’horizon était embué. Nulle réforme en perspective, et les colonisateurs légitimaient leur dépendance politique et économique par la théorie de la table rase. Pour asseoir une révolution efficace, il leur faut donc d’abord se débarrasser de leurs vêtements d’emprunt, ceux de l’assimilation, et affirmer leur être. C'est ainsi que naquit le mouvement de la Négritude en 1936.
Outre Aimé Césaire, cette secte littéraire et politique comprend des figures emblématiques du 20ème siècle dont : Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop, René Depestre, Jean Paul Sarte. Les tenants de la Négritude tâcheront de promouvoir la culture nègre, l'endurance de la peau d'ébène, de manière à porter les descendants de l'Afrique Noire à ne point rougir de leurs origines.
Des écrivains noirs de peau ou créoles seront cependant pas leurs alliés. Ils leur critiqueront le concept autant que le mouvement et leurs justes revendications, jugés trop réducteurs. Wole Soyinka a par exemple dit : « le tigre ne proclame pas sa tigritide Il bondit sur sa proie et la dévore. » Les propos de celui-ci feront beaucoup de bruit, c'est pour cela dans les années 60 Aimé Césaire estimera que le mot « Négritude » risque de devenir « une notion de division » lorsqu'il n'est pas remis dans son contexte historique des années 30 et 40.
Auteur:Marco Saintima
dimanche 15 mars 2020
La Génération de la Ronde: une proposition d'une littérature humano-haïtienne
La littérature haïtienne et certaines facettes de la vie politique se sont toujours imbriquées à tous les stades de l'histoire d'Haïti qui, elle, constitue un matériau riche d'inspiration pour la création littéraire, avec son épopée, ses insurrections, ses cruautés et ses rites. En 1915 l'occupation américaine est un électrochoc qui plonge le pays dans une instabilité politique chronique. Ainsi les écrivains de cette époque créent successivement des revues littéraires militantes dont la revue de La Ronde qui s'ouvre avec le 20ème siècle.
La génération de la ronde est une revue littéraire haïtienne fondée par Pétion Gérôme et Dantès Bellegarde. Elle s'établie sur une période allant de 1898 jusqu'en 1915. Elle est marquée par un grand mal être. Les écrivains de cette génération dénoncent l'obscurantisme du pouvoir, l'abîme et la situation chaotique de la réalité haïtienne humiliée et opprimée par les grandes puissances de l'époque. Cette période est divisé par deux tendances: Une tendance éclectique d'où les poètes et une tendance nationale les romanciers.
Les poètes de la génération de la ronde imitent surtout les romantiques, les parnassiens et les symbolistes français du 19ème siècle. Ils traitent des thèmes universels: la mort, la tristesse, l'amour et le temps. Pour eux, la poésie ne se réduit pas seulement à une portée individuelle mais le poète chante le malheur de la condition humaine victime de l'amour, la mort et de la société. Cette tendance éclectique consiste donc à prendre dans divers systèmes, de divers modèles ce qui paraît juste, vrai, ce qu'ils ont de meilleur pour constituer les leur. Georges Sylvain, avec son recueil " Confidences et Mélancolies", est l'une des figures de cette tendance. Ce receuil décèle une profonde tristesse, toute l'âme sensible de ce porte-flambeau de la résistance à l'occupation américaine de 1915.
Pour les romanciers, c'est tout autre chose : ils veulent une littérature souchée dans le réel. Les romans ont une portée à la fois satirique et réaliste. Ils attirent l'attention sur nos tares, nos vices et nos penchants. Les romanciers de cette tendance comme Etzer Vilaire et Frédéric Marcelin sont de véritables miroirs fidèles des faits sociaux et politiques qui caractérisent notre mentalité de peuple. Frédéric Marcelin est un révolté ainsi dans ses romans. Il dénonce l'hypocrisie de la bourgeoisie âpre au gain, l'ingratitude des gens de la masse qui parviennent à gravir quelques échelles et qui rejettent leur origine sociale.
En effet, la génération de la Ronde refuse la poésie trop militante de leurs prédécesseurs et propose de diffuser une littérature humano-haitienne qui puisse plaire à la fois aux nationaux et aux francophones.
Auteur: Xaviera Raphaëlla Elie.
La génération de la ronde est une revue littéraire haïtienne fondée par Pétion Gérôme et Dantès Bellegarde. Elle s'établie sur une période allant de 1898 jusqu'en 1915. Elle est marquée par un grand mal être. Les écrivains de cette génération dénoncent l'obscurantisme du pouvoir, l'abîme et la situation chaotique de la réalité haïtienne humiliée et opprimée par les grandes puissances de l'époque. Cette période est divisé par deux tendances: Une tendance éclectique d'où les poètes et une tendance nationale les romanciers.
Les poètes de la génération de la ronde imitent surtout les romantiques, les parnassiens et les symbolistes français du 19ème siècle. Ils traitent des thèmes universels: la mort, la tristesse, l'amour et le temps. Pour eux, la poésie ne se réduit pas seulement à une portée individuelle mais le poète chante le malheur de la condition humaine victime de l'amour, la mort et de la société. Cette tendance éclectique consiste donc à prendre dans divers systèmes, de divers modèles ce qui paraît juste, vrai, ce qu'ils ont de meilleur pour constituer les leur. Georges Sylvain, avec son recueil " Confidences et Mélancolies", est l'une des figures de cette tendance. Ce receuil décèle une profonde tristesse, toute l'âme sensible de ce porte-flambeau de la résistance à l'occupation américaine de 1915.
Pour les romanciers, c'est tout autre chose : ils veulent une littérature souchée dans le réel. Les romans ont une portée à la fois satirique et réaliste. Ils attirent l'attention sur nos tares, nos vices et nos penchants. Les romanciers de cette tendance comme Etzer Vilaire et Frédéric Marcelin sont de véritables miroirs fidèles des faits sociaux et politiques qui caractérisent notre mentalité de peuple. Frédéric Marcelin est un révolté ainsi dans ses romans. Il dénonce l'hypocrisie de la bourgeoisie âpre au gain, l'ingratitude des gens de la masse qui parviennent à gravir quelques échelles et qui rejettent leur origine sociale.
En effet, la génération de la Ronde refuse la poésie trop militante de leurs prédécesseurs et propose de diffuser une littérature humano-haitienne qui puisse plaire à la fois aux nationaux et aux francophones.
Auteur: Xaviera Raphaëlla Elie.
mercredi 11 mars 2020
Le SIDA(Syndrome Immuno Déficience Acquise)
Une personne séropositive est séropositive à vie. Dans la conscience Haïtienne, être atteint du VIH/SIDA n'a qu'une issue irréfutable: La mort. Cependant, au 21ème siècle, il est désormais possible de vivre avec le Virus grâce aux traitements antirétroviraux servant à bloquer l'évolution du virus dans l'organisme et à maintenir l'équilibre entre la présence du virus dans le corps et le système de défense de l’organisme.
Ces traitements ne sont bien sûr pas anodins. Dépendamment du système immunitaire infecté, ils peuvent provoquer des effets secondaires lourds tels que nausée, diarrhée, grandes fatigues... Toutefois, les traitements sont très efficaces car l'évolution du nombre de décès liés au sida est positive. En Haïti, ils sont passés de 4 900 en 2010 à 2 700 en 2018, soit une baisse de 45 %. Le nombre de nouvelles infections au VIH a également baissé au cours de la même période, passant de 8 800 à 7 300.
On ne peut pas contracter le Sida par une poignée de main, par la sueur ou les larmes. Il n’est pas véhiculé par des insectes. On ne le contracte pas sur les sièges de toilette, ni en nageant dans les piscines publiques, en partageant la nourriture ou en utilisant le linge, les serviettes ou le téléphone d’une personne infectée. Le VIH se transmet généralement à partir de fluides corporels tels que :
- Le sperme : lors des pénétrations anales et vaginales sans préservatifs et aussi lors d'une féllation ;
- Le sang : notamment lors de l’utilisation d’aiguilles, de seringues non stérilisées, matériel de sniff ;
- Le lait maternel : si un enfant n'est pas séropositif dès la naissance, il peut recevoir le virus au cours de l'allaitement.
L'espérance de vie d'un patient de 20 ans est de 73 ans chez les hommes, et 76 chez les femmes si l'infectée suit correctement les préscriptions de son médecin et mève une vie saine, c'est-à-dire se nourrir d'aliments équilibrés, pratique une activité physique, et ne consomme pas de substances illicites. Dans de nombreux laboratoires du monde, la recherche d’un vaccin pour éradiquer le Sida se poursuit. Mais en attendant la Science, l'utilisation du préservatif au cours de tous ébats sexuels et une fine connaissance de vos partenaires sexuels constituent un atout important. En cas d'apparition de symptômes liés au Sida, il est conseillé d'avoir recours au dépistage car la mise sous traitements est le seul fil qui tient un séropositif en vie.
Auteur:Elisabeth Elustin
vendredi 6 mars 2020
Haïti finance : le secteur informel (causes, conséquences et recommandations)
Les plus visibles sont dans la rue ou dans les marchés mais certaines sociétés en font également partie. Le secteur informel est prédominent en Haïti, l’économie informelle occupait environ 56,4% du PIB, et une importante partie de l’emploie entre 1999 et 2007 et de nos jours on constate que cette situation n’est pas prêt de changer. Certains affirment que ces activités économiques qui échappent à l’administration fiscale constituent en fait la règle sur le territoire national.
Etre dans l’informel, c’est fonctionner dans l’obscurité et être hors radar de tout ce qui est fiscalité, règlementations et normes. Dans ce secteur, on constate 3 familles :
- Unité de production informelle : Ce sont tous les opérateurs qui ne sont pas constitués en société et qui ne sont pas enregistrées ;
- Economie souterraine : Ce sont des sociétés qui sont enregistrées et qui mettent une partie de leur activité dans l'obscurité, soit le chiffre d'affaire, soit la facturation, etc. Et ceci pour des raisons injustifiées ;
-Activité illicite : Ce sont des activités contraire à la loi parmi lesquelles on peut citer la contrebande, la contrefaçon, etc.
L'essence même du secteur informel
Ce qui explique l’existence et l’importance du secteur informel est le manque d’emploi qui existe dans l’économie mais, toutefois, il existe d’autres facteurs qui stimulent ce secteur à croitre dans l’économie et à stagner l’investissement productif et formel voir même le réduire. Ces facteurs sont : La lourdeur administrative qui existe dans les administrations publiques et privées, la croissance démographique, le mauvais climat des affaires, la faiblesse du système financier haïtien, etc. Lorsque la conjoncture est défavorable, on constate un dynamisme pour l’informel. Autant l’économie informelle est négligée dans les politiques publiques, autant son importance dans l’économie haïtienne sera significative. Les impacts de l’informel peuvent varier d’une économie à une autre mais, toutefois il y a des conséquences négatives que subissent les économies à cause du secteur informel qui ont une portée universelle. Le secteur informel peut causer un manque à gagner dans les caisses de l’Etat, et c’est l’une des choses que nous subissons en Haïti. La prédominance du secteur informel peut occasionner une charge fiscale disproportionnée sur les épaules du formel, parce qu’en Haïti, les gens qui sont identifiés et qui paient les impôts constituent finalement une proportion très faible dans la population.
Les conséquences et retombées de ce secteur
Le secteur informel décourage les opérateurs à investir, parce que lorsqu’un pays souffre de l’informel, c’est le non-respect des règles, c’est la concurrence déloyale. Il ne faut pas toujours pointer du doigt les gens dans l’informel, pour certains ce n’est pas un choix, ils y sont obligés parce que c’est ainsi qu’ils existent socialement et économiquement, c’est leur seul moyen de subvenir à leur besoin, vue le manque d’accompagnement par les autorités concernées, ces gens-là constatent qu’ils ne pourront jamais avoir une entreprise structurelle ou même la développer, donc ils n’ont que deux (2) choix : soit arrêter leur activité, soit aller dans l’informel.
Malgré les impacts négatifs et la prédominance du secteur informel dans l’économie haïtienne, il n’est tout de même pas impossible de combattre ce secteur, il faut tout simplement des mesures adéquates pour formaliser l’économie et œuvrer pour l’application en bonne et due forme de ces mesures.
Recommandations susceptibles de rabattre le caquet au secteur informel
Tout d’abord, il faut être conscient que l’informel demande beaucoup d’efforts et de persévérances, il faut commencer par simplifier les formalités administratives afin de rendre accessible la constitution d’une entreprise formelle, il faut commencer par s’accentuer sur l’instrument fiscal, c’est-à-dire, mettre une fiscalité adaptée pour rendre l’informel moins attractif a ceux qui voudraient s’y rendre, il faut mener des luttes contre la corruption en faisant ce que plusieurs autres pays ont déjà fait, c’est à dire l’utilisation des nouvelles technologies (la digitalisation), il faut montrer des exemples aux gens et prôner l’entrepreneuriat et enfin il faut évaluer précisément leur besoin en matière de financement pour ensuite donner des accompagnements appropriés pour combattre le secteur informel. Le secteur informel peut causer des dégâts dans une économie, c’est très grave de laisser ce secteur se développer, on droit travailler collectivement pas seulement le secteur privé seul et le secteur public seul mais ensemble pour trouver des solutions assez intelligentes afin d’intégrer et de convaincre ceux qui opèrent dans l’informel pour qu’ils intègrent le secteur formel parce que c’est beaucoup plus vertueux pour l’économie et l’émergence de l’industrie.
Auteur : Irving J. ST-VAL
Etre dans l’informel, c’est fonctionner dans l’obscurité et être hors radar de tout ce qui est fiscalité, règlementations et normes. Dans ce secteur, on constate 3 familles :
- Unité de production informelle : Ce sont tous les opérateurs qui ne sont pas constitués en société et qui ne sont pas enregistrées ;
- Economie souterraine : Ce sont des sociétés qui sont enregistrées et qui mettent une partie de leur activité dans l'obscurité, soit le chiffre d'affaire, soit la facturation, etc. Et ceci pour des raisons injustifiées ;
-Activité illicite : Ce sont des activités contraire à la loi parmi lesquelles on peut citer la contrebande, la contrefaçon, etc.
L'essence même du secteur informel
Ce qui explique l’existence et l’importance du secteur informel est le manque d’emploi qui existe dans l’économie mais, toutefois, il existe d’autres facteurs qui stimulent ce secteur à croitre dans l’économie et à stagner l’investissement productif et formel voir même le réduire. Ces facteurs sont : La lourdeur administrative qui existe dans les administrations publiques et privées, la croissance démographique, le mauvais climat des affaires, la faiblesse du système financier haïtien, etc. Lorsque la conjoncture est défavorable, on constate un dynamisme pour l’informel. Autant l’économie informelle est négligée dans les politiques publiques, autant son importance dans l’économie haïtienne sera significative. Les impacts de l’informel peuvent varier d’une économie à une autre mais, toutefois il y a des conséquences négatives que subissent les économies à cause du secteur informel qui ont une portée universelle. Le secteur informel peut causer un manque à gagner dans les caisses de l’Etat, et c’est l’une des choses que nous subissons en Haïti. La prédominance du secteur informel peut occasionner une charge fiscale disproportionnée sur les épaules du formel, parce qu’en Haïti, les gens qui sont identifiés et qui paient les impôts constituent finalement une proportion très faible dans la population.
Les conséquences et retombées de ce secteur
Le secteur informel décourage les opérateurs à investir, parce que lorsqu’un pays souffre de l’informel, c’est le non-respect des règles, c’est la concurrence déloyale. Il ne faut pas toujours pointer du doigt les gens dans l’informel, pour certains ce n’est pas un choix, ils y sont obligés parce que c’est ainsi qu’ils existent socialement et économiquement, c’est leur seul moyen de subvenir à leur besoin, vue le manque d’accompagnement par les autorités concernées, ces gens-là constatent qu’ils ne pourront jamais avoir une entreprise structurelle ou même la développer, donc ils n’ont que deux (2) choix : soit arrêter leur activité, soit aller dans l’informel.
Malgré les impacts négatifs et la prédominance du secteur informel dans l’économie haïtienne, il n’est tout de même pas impossible de combattre ce secteur, il faut tout simplement des mesures adéquates pour formaliser l’économie et œuvrer pour l’application en bonne et due forme de ces mesures.
Recommandations susceptibles de rabattre le caquet au secteur informel
Tout d’abord, il faut être conscient que l’informel demande beaucoup d’efforts et de persévérances, il faut commencer par simplifier les formalités administratives afin de rendre accessible la constitution d’une entreprise formelle, il faut commencer par s’accentuer sur l’instrument fiscal, c’est-à-dire, mettre une fiscalité adaptée pour rendre l’informel moins attractif a ceux qui voudraient s’y rendre, il faut mener des luttes contre la corruption en faisant ce que plusieurs autres pays ont déjà fait, c’est à dire l’utilisation des nouvelles technologies (la digitalisation), il faut montrer des exemples aux gens et prôner l’entrepreneuriat et enfin il faut évaluer précisément leur besoin en matière de financement pour ensuite donner des accompagnements appropriés pour combattre le secteur informel. Le secteur informel peut causer des dégâts dans une économie, c’est très grave de laisser ce secteur se développer, on droit travailler collectivement pas seulement le secteur privé seul et le secteur public seul mais ensemble pour trouver des solutions assez intelligentes afin d’intégrer et de convaincre ceux qui opèrent dans l’informel pour qu’ils intègrent le secteur formel parce que c’est beaucoup plus vertueux pour l’économie et l’émergence de l’industrie.
Auteur : Irving J. ST-VAL
mardi 3 mars 2020
L'acculturation, la perte de l'âme vivante d'une nation
La culture est en effet l’âme vivante d’une nation et c’est ce qui fait que les nations soient différentes les unes des autres. C'est ce qui représente l’identité et l’originalité de toute nation. De nos jours, à cause de la mondialisation et toutes les nouvelles techniques de communication on assiste à un phénomène d'acculturation mondiale.
Le terme acculturation tel que définit par _Grateloup_ est « l'ensemble des modifications qui se produisent dans un groupe culturel par suite d'un contact permanent avec un groupe généralement plus large appartenant à une autre culture. » L'acculturation est alors le rejet de ses valeurs, ses coutumes et ses traditions pour s’approprier des valeurs culturelles d’un autre groupe humain, en cherchant à s’identifier à des mœurs et coutumes qui ne sont pas les siennes.
Ce phénomène peut être volontaire, car l'individu jugeant sa culture inférieure ou moins belle à une autre, choisit tout bonnement d'adopter les mœurs de la nouvelle culture sans pour autant être sous le poids évident d'une obligation. L'acculturation peut aussi être forcée dans le cas de l'occupation d'un pays par un autre ou de l'instauration du système colonial dans un pays par des colonisateurs, qui, forcément, ont une culture nettement différente relativement à celle du peuple assailli.
En ce qui concerne la République d'Haïti, la crise identitaire est intense et s’attaque particulièrement à la langue ainsi qu'à la culture Créoles, notre langue vernaculaire, le ciment de la nation. Elle s'en prend aussi aux habitudes de consommation, à la tenue vestimentaire et aux principes de savoir-vivre. Ici, les médias promulguent les cultures exogènes, poussent les jeunes à se dépouiller de leur culture mère pour se mettre accessoirement à la mode. Partout l'on se plaint de l’effritement des valeurs morales, de la perte de nos mœurs d'antan, sans s’attaquer à l’origine du problème.
Ce goût de l’étranger constaté depuis ces dernières décennies sous l’effet principal du modèle nord-américain qu’on projette au quotidien à travers les images que regardent nos jeunes, suscitent l'agacement des aînés. On ne retrouve presque plus la visibilité de notre originalité dans nos quotidiens. Nous sommes à l’heure où la tendance fait croire que tout ce qui est étranger est bon et tout ce qui est local (haïtien) est mauvais.
L'acculturation revêt de nombreuses conséquences dont le syncrétisme ou le métissage culturel, c'est à dire qu'une nouvelle culture nait suite au contact prolongé entre deux cultures différentes. Cela peut également aboutir au dualisme culturel, c'est le cas des Haïtiens aux États-Unis qui participent à leur culture d'origine. Ils s'expriment par exemple en anglais sur les lieux du travail, parlent créole entre eux, cuisinent des mets haïtiens, dansent sur des airs haïtiens, etc. Lorsque l'acculturation devient excessive, elle peut conduire à la déculturation, l'individu perd par conséquent toutes ses valeurs culturelles originelles, qui lui sont d'ailleurs fondamentales.
Auteur : Elisabeth Elustin
Le terme acculturation tel que définit par _Grateloup_ est « l'ensemble des modifications qui se produisent dans un groupe culturel par suite d'un contact permanent avec un groupe généralement plus large appartenant à une autre culture. » L'acculturation est alors le rejet de ses valeurs, ses coutumes et ses traditions pour s’approprier des valeurs culturelles d’un autre groupe humain, en cherchant à s’identifier à des mœurs et coutumes qui ne sont pas les siennes.
Ce phénomène peut être volontaire, car l'individu jugeant sa culture inférieure ou moins belle à une autre, choisit tout bonnement d'adopter les mœurs de la nouvelle culture sans pour autant être sous le poids évident d'une obligation. L'acculturation peut aussi être forcée dans le cas de l'occupation d'un pays par un autre ou de l'instauration du système colonial dans un pays par des colonisateurs, qui, forcément, ont une culture nettement différente relativement à celle du peuple assailli.
En ce qui concerne la République d'Haïti, la crise identitaire est intense et s’attaque particulièrement à la langue ainsi qu'à la culture Créoles, notre langue vernaculaire, le ciment de la nation. Elle s'en prend aussi aux habitudes de consommation, à la tenue vestimentaire et aux principes de savoir-vivre. Ici, les médias promulguent les cultures exogènes, poussent les jeunes à se dépouiller de leur culture mère pour se mettre accessoirement à la mode. Partout l'on se plaint de l’effritement des valeurs morales, de la perte de nos mœurs d'antan, sans s’attaquer à l’origine du problème.
Ce goût de l’étranger constaté depuis ces dernières décennies sous l’effet principal du modèle nord-américain qu’on projette au quotidien à travers les images que regardent nos jeunes, suscitent l'agacement des aînés. On ne retrouve presque plus la visibilité de notre originalité dans nos quotidiens. Nous sommes à l’heure où la tendance fait croire que tout ce qui est étranger est bon et tout ce qui est local (haïtien) est mauvais.
L'acculturation revêt de nombreuses conséquences dont le syncrétisme ou le métissage culturel, c'est à dire qu'une nouvelle culture nait suite au contact prolongé entre deux cultures différentes. Cela peut également aboutir au dualisme culturel, c'est le cas des Haïtiens aux États-Unis qui participent à leur culture d'origine. Ils s'expriment par exemple en anglais sur les lieux du travail, parlent créole entre eux, cuisinent des mets haïtiens, dansent sur des airs haïtiens, etc. Lorsque l'acculturation devient excessive, elle peut conduire à la déculturation, l'individu perd par conséquent toutes ses valeurs culturelles originelles, qui lui sont d'ailleurs fondamentales.
Auteur : Elisabeth Elustin
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