jeudi 9 avril 2020

La Négritude : une valorisation renforcée de l'identité Nègre

Avec le mouvement de l'Indigénisme, c'était une quête de l'authenticité Nègre, un retour à la source des valeurs africaines et culturelles Nègres. Jean price Mars a tenté d'extirper les Nègres des imitations plates et serviles en revalorisant l'extraction africaine à leurs yeux. Ce besoin d'enracinnement et cette exigence d'être soi-même ont continué avec Aimé Césaire dans le mouvement Négritude en 1930. Les tenants de la Négritude ont eu pour objectif de rendre la dignité aux Noirs et d'affirmer les valeurs culturelles, historiques et spirituelles.

La Négritude est une affirmation éminente de l'identité Nègre tenant ainsi compte des valeurs culturelles, historiques et spirituelles. À travers la lutte menée contre le colonialisme et l'humiliation subie par l'Afrique noire, elle dévoile sa portée politique. L'identité Africaine affirme sa dignité et ses lettres de noblesse. Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et Léopold Sédor Senghor, qui sont d'ailleurs les précurseurs de cette forme de militantisme, reconnaissent en leur aîné Jean Price Mars leur modèle exemplaire.

Par ailleurs le terme Négritude est employé pour la première fois en 1934 dans un texte d'Aimé Césaire intitulé "Nègrerie" et publié dans la revue "L'Étudiant Noir". Elle a eu pour effet de revigorer la dignité des Noirs après tant d'années d'affaissement psychique, d'aliénation culturelle et d'inconviction politique. Elle se présente comme une réhabilitation de l'Homme Noir et de ses valeurs. Une mobilisation de retrouver l'authencité raciale et un catapultage de la Négrophobie.

 La question de l'identité est fondamentale dans les œuvres de Léon-Gontran Damas, cofondateur du mouvement de la Négritude se distinguant de ses pairs Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor de par sa pensée plus radicale et « virulente » ainsi que par sa place de "mulâtre". Il semble souffrir de ce métissage et cherche à se rattacher à ses origines noires.

La poésie de Senghor demeure intrinsèquement liée à l’engagement de la Négritude désirant revaloriser une Afrique dépossédée de ses langues vernaculaires et de son histoire. Pour considérer la poésie de Senghor, on ne peut donc dissocier le poète de l’homme politique. Son écriture de la Négritude évolue au fil de ses recueils depuis la prise en compte de la culture Nègre en elle-même pour tendre vers un Absolu : l’avènement d'une Civilisation de l'Universel. Senghor se fait ambassadeur d'un esprit nouveau défendant un univers aux valeurs métisses.

Le mouvement de la Négritude s'est imposé surtout dans le domaine de la poésie avec les thèmes comme la souffrance d'un Nègre, l'exaltation triomphaliste de L'Afrique pré-colonialiste. Jean Bièrre est l'un des poètes de ce mouvement, dans ses oeuvres il entreprend de réhabiliter la race en faisant valoir ses aptitudes. Le poète s'identifie à tous ces Nègres de leurs souffrances et toutes les peines du monde.

Dans son oeuvre "Les chansons secrètes" publiée en 1933, le poète se sent désormais solidaire de tous les individus traqués à cause de la couleur de leur peau, de tous les Noirs du monde. L'occupation américaine a fait naître dans son âme le double culte de la patrie et de la race, Il est indigné contre l'occupant américain.

Le mouvement désigne alors l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de l'ethnie ébène, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l'appartenance à cette race. C'est donc la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin en tant que Noir, de notre histoire et de notre culture. C'est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui nous pousse à rejeter l'assimilation culturelle et le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation.

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