En 2018, il y eût des cyclones succéssifs dans la péninsule arabique. La pluviosité abondante a offert des conditions climatiques propices à la ponte, aux développements embryonnaire et larvaire des criquets pèlerins d'où la résurgence actuelle des essaims. Cette invasion de criquets pèlerins est la pire observée depuis une génération.
Les nuées de criquets pèlerins ont déjà infestée 23 pays. L'Afrique de l'Est est l'épicentre de cette crise : l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie et l'Ouganda sont touchés. Mais les insectes ne se sont pas arrêtés là. Ils détruisent également les cultures au Pakistan et ravagent les exploitations agricoles au Yémen, un pays fragile, déjà durement meurtri par des années de conflits. Les criquets pèlerins peuvent parcourir près de 150 kilomètres par jour, former des essaims de 80 millions d'individus et dévorer chaque jour une quantité de végétations équivalente à celle des grandes villes.
À Djibouti, on estime que plus de 1700 exploitations agricoles et près de 50 000 hectares de pâturages ont été détruits par les essaims de criquets. De vastes étendues de la Corne de l'Afrique ont également été ravagées, alors que la région compte plus de 24 millions d'habitants en situation d'insécurité alimentaire.
L'Afrique est le continent le plus pauvre. Or, il doit lutter contre une invasion de ravageurs qui déciment des millions d'hectares de cultures, celle-là laisse derrière elle des champs stériles et des agriculteurs anéantis. Pourrait-on, par la même occasion, les combattre et continuer à prendre des mesures plus drastiques pour réfréner le Covid-19, une pandémie qui a déjà infecté des millions de personnes dans le monde et qui fait effondrer l'appareil sanitaire mondial, tout en causant de graves répercussions sur l'économie des grandes puissances ?
Auteur :Elisabeth Elustin
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